Table
ronde 1
animée par Muriel Pomponne (chef adjoint de service économique de Radio France
Internationale)
Muriel Pomponne présente cette première
table ronde qui va se tourner vers l’avenir. Les questions auxquelles il va
être tenté de répondre sont :
·
Quels
sont les secteurs porteurs de croissance en Afrique ?
·
Comment
accélérer l’investissement dans les infrastructures sans lesquelles il est
difficile d’envisager un développement notamment dans les secteurs de
croissance ?
·
Comment
mutualiser les compétences et valoriser le capital humain ?
Les invités amenés à traiter ces
questions sont : Karim Dahou, directeur exécutif de l’OCDE-NEPAD, qui travaille plus spécifiquement sur les
infrastructures, Thierry Téné, Directeur de A2D Conseil spécialisé dans le « Green-business » dans
lequel il voit une opportunité de développement pour l’Afrique, Laura
Recuero Virto, économiste au centre de développement de l’OCDE, spécialiste des télécommunications et Cheikhou
Souaré, Président de Niokolo
Transports,
société sénégalaise de transport qui est une réussite, avec qui on verra
comment valoriser le capital humain.◘
Les infrastructures et le partenariat public-privé
pour leur développement
Karim Dahou expose
le travail fait dans le cadre d’un partenariat entre le NEPAD et l’OCDE,
essentiellement sur les politiques publiques et pour l’amélioration du climat
des affaires en Afrique : politiques d’investissements, politiques de marchés
financiers, l’investissement dans les infrastructures étant un sujet de
préoccupation central. C’est sur cette question qu’il centre son exposé, et
plus précisément sur les investissements privés dans les infrastructures. Il y
a deux manières d’envisager cette question et sa contribution à la croissance
en Afrique. En premier lieu : tenir compte de l’importance des infrastructures
pour les opérations des entreprises. On compte que l’insuffisance des
infrastructures induit 2 points de croissance en moins, ce qui est énorme si on
sait que, de 2003 à 2008, la croissance moyenne a été de 6 % (ce qui représente
des centaines de milliards de dollars).
Un
autre angle à partir duquel on peut théoriser la contribution des
infrastructures à la croissance en Afrique est l’intérêt qu’elles représentent
pour le secteur privé. Les stocks d’investissements privés dans les
infrastructures se situent bien en deçà de ceux des autres régions du monde
(Asie, Amérique Latine). Par contre, si on tient compte des flux, l’Afrique est
la région où l’investissement dans les infrastructures croît le plus
rapidement. C’est lié au secteur des télécommunications, et en particulier au
succès des téléphones mobiles, et dans une moindre mesure au secteur de
l’énergie où des progrès importants ont été accomplis.
K.
Dahou présente, après cette introduction, des ordres de grandeur. Quels sont
les besoins en infrastructures du continent ? Quelle est aujourd’hui la
contribution du secteur privé relativement à d’autres bailleurs ? Il aborde
ensuite les principaux obstacles et les moyens de les surmonter.
On
estime les besoins annuels du continent à 93 milliards de dollars répartis pour
2/3 en investissements de capacité et pour 1/3 pour les opérations et la
maintenance. Les bailleurs ne pourvoient qu’à hauteur de la moitié de ces
besoins annuels et seulement pour réaliser les objectifs du millénaire pour le
développement. On est très loin de l’accès universel aux services. Par exemple,
dans le secteur de l’électricité, 75 % des Africains n’ont pas accès au réseau.
Pour l’eau et l’assainissement, 50 % de la population n’a pas accès à un
service d’eau potable. Tout est à l’avenant.
L’aide
publique au développement a considérablement accru sa contribution au cours de
ces dernières années. On est passé, en ce qui concerne les principaux bailleurs
multilatéraux et des pays du G8, de 6 à 12 milliards de dollars d’engagements
annuels entre 2005 et 2009. Sur ces 12 milliards, 4 sont octroyés à des taux
commerciaux. D’autre part, tous ces fonds ne sont pas consommés faute de projets
bancables sur le continent. Il est clair que pour combler ce déficit en
infrastructures, il faudra recourir davantage, dans les années à venir, au
secteur privé.
Les
investissements privés se heurtent à des obstacles. Le plus important est
l’obstacle normatif qui est lié à la qualité des politiques publiques qui
impactent le climat des affaires et qui dissuadent un certain nombre
d’investisseurs de se consacrer à des projets d’infrastructures. Parmi les
principales politiques en cause, il y a les politiques d’investissement. Les
infrastructures relèvent généralement de services publics qui sont protégés
dans beaucoup de pays peu ouverts aux investisseurs privés internationaux. Un
autre obstacle lié à ces politiques, est la capacité de rapatrier une partie des
capitaux, bien que les mouvements de capitaux soient maintenant de plus en plus
fluides dans la plupart des pays d’Afrique, mais il y a des exceptions.
L’étroitesse
des marchés financiers africains fait que les entrepreneurs ont des difficultés
à se refinancer localement et font donc appel à l’emprunt international. C’est
un problème majeur. Il existe cependant des concours de partenaires financiers
comme la SFI (Société Financière Internationale) qui joue un rôle clé dans le
financement des infrastructures. Cependant si on recourt aux emprunts
internationaux, les revenus sont libellés en monnaie locale et il y a donc un
risque de dévaluation important. L’étroitesse du marché local à la fois pour
financer l’investissement de capacité au départ, et pour se refinancer
localement pour des opérations de maintenance, pénalise beaucoup
l’investissement dans les infrastructures. Cette étroitesse des marchés est
elle-même liée à des problèmes structurels qui pourraient être minorés par des
politiques de réforme. Dans la pratique il y a trois ou quatre banques qui se
partagent 70 à 80 % du marché. Cela se traduit par un différentiel largement
défavorable à l’Afrique par rapport au reste du monde, et également par des
écarts importants entre le niveau de rémunération des dépôts et les taux de
crédit. Réformer le marché financier et notamment le secteur bancaire est un
enjeu important et un certain nombre de pays africains ont commencé à le faire
sérieusement.
Il
existe de nombreux autres problèmes normatifs. Parmi eux, il y a la qualité des
appels d’offres qui peut se traduire par l’absence de candidatures comme cela a
été le cas au Cameroun. Ce qui est en cause, ce n’est pas la volonté des Etats
pour attirer des investisseurs, mais les conditions qui leur sont offertes.
Tout le monde reconnaît que le recours à l’investissement privé est important
et il faut donc améliorer ces conditions, c’est tout l’enjeu. Il y a également
la question du risque. Il existe de nombreux partenariats publicprivé entre des
Etats et des investisseurs internationaux. La pomme de discorde est que les
Etats veulent de nouveaux investissements de capacité alors que les
investisseurs sont plus intéressés par une rentabilité à court terme et
préfèrent réinvestir par exemple dans une société d’Etat qui gère un service
public d’électricité ou d’eau. Or les capacités des infrastructures ont très
peu évolué depuis les indépendances. Les recettes d’exportation des années
60/70 n’ont pas été suffisamment recyclées dans l’investissement et les années
80/90 ont été des années perdues pour l’Afrique, les dépenses d’investissement
étant sacrifiées au profit du fonctionnement des administrations.
Parallèlement, la population a fortement augmenté et l’écart avec la capacité
des infrastructures s’est creusé.
Cette
pomme de discorde ne permet pas de bien évaluer le risque tarifaire des deux
côtés. L’Afrique est la région où le recours à l’arbitrage est le plus
important, proportionnellement au nombre de contrats signés, la perception du
risque ne s’étant pas bien opérée au moment de l’accord. Les endroits où les
contrats sont bien conçus, qui permettent d’assurer à la fois l’équilibre
financier, ce qui est essentiel pour l’investisseur privé, et un investissement
dans les capacités sont ceux où des réformes réglementaires ont été
entreprises. Le risque réglementaire, en particulier celui qui concerne le
rapatriement des capitaux, les risques de dévaluation et de change pèsent
également sur les investissements qui portent sur des projets à long terme avec
des délais de retour sur investissement de 20 à 40 ans. Des instruments sont
disponibles qui couvrent de mieux en mieux ces risques, mais ils restent encore
très restreints, et c’est un domaine sur lequel il conviendrait de faire des
efforts. K. Dahou évoque ensuite le problème de la préparation des projets.
Beaucoup d’investisseurs privés interviennent dans le cadre de projets BTP
soutenus par les bailleurs de l’aide publique au développement.
Malheureusement, une grande partie de ces aides n’est pas consommée du fait de
la mauvaise qualité des projets. Avant les aspects transactionnels et la
structuration du financement des infrastructures, les aspects réglementaires du
processus d’appel d’offres qui portent sur la faisabilité, l’impact
environnemental et social ne sont pas bien couverts. Il y a donc peu de projets
bancables et le G20 a d’ailleurs entrepris des efforts pour corriger cette
tendance.◘
Les technologies de l'information et de la
communication: une oportunité pour l'Afrique
M.
Pomponne introduit le chapitre suivant qui porte sur les technologies de
l’information et de la communication qui sont à la fois une nécessité et un
secteur où l’Afrique peut offrir des opportunités. Elle passe la parole à
madame Laura Recuero Virto.
Laura Recuero Virto présente
les solutions technologiques que des entreprises africaines commencent à
déployer pour y offrir des services.
► Le Mobil Banking avec
l’exemple du Kenya :
C’est
le recours au téléphone pour utiliser des services financiers. Les coûts de
transaction avec les opérateurs de mobiles sont moindres (5 % de commissions en
moyenne mondiale) par rapport à ceux des sociétés de transferts d’argent (plus
de 24 %). De plus par ce mode de transaction les taux de couverture pour
atteindre des destinataires ou des receveurs sont plus grands que les
opérations en guichets.
► Le commerce sans papier :
Notamment
dans les opérations d’import-export, trouver des solutions plus technologiques
ou numériques que des procédures lourdes avec beaucoup de paperasserie, par
exemple pour exporter certains animaux, on peut utiliser des appareils comme
des « cheeps », qu’on insère dans l’animal et qui servent à la traçabilité et à
la validation des procédures d’exportation, ainsi que des procédures
sanitaires.
L’Afrique
a encore un grand potentiel à développer ces technologies où on réduirait
largement le temps, certaines procédures pouvant passées de plusieurs jours à
quelques minutes.
Au
Kenya une entreprise utilise les TIC pour développer des alarmes pour la sécurisation
des transporteurs.
En
Afrique ce qui est le plus porteur se sont des contenus de développement local
:
► au
Kenya des sites web sociaux du style facebook en langues locales,
► des
sites de référencement pour certains services africains que l’on ne retrouve
pas sur Google, par exemple des référencements
pour la vie artistique, gastronomique dans les villes et localités africaines.
Pour
développer de telles solutions et applications des TIC, il vaut mieux être dans
des pays et localités où les infrastructures internet permettent une réduction
de coûts de communication. Il y a à peine deux ans l’Afrique n’était câblée que
par la fibre optique de la côte de l’Afrique de l’Ouest, fabriquée par un
consortium avec comme chef de file France Telecom. Les coûts de connexion
étaient deux cent fois supérieurs à ceux des pays développés. Aujourd’hui il ya
plusieurs câbles de fibre optiques sous-marins installés ou en cours
d’installation à l’Ouest et à l’Est de l’Afrique, ce qui va faire chuter les
prix de connexion et donc ameneur une meilleure compétitivité des applications
de services liés aux TIC. Il faudra que les prix de détail à la consommation
descendent aussi vite que les prix de gros, mais tout cela dépend aussi des
politiques d’investissements publics et privés, de régulation de chaque pays.
Actuellement les villes qui sont les mieux desservies par l’arrivée des câbles
et qui peuvent donc développer un fort potentiel de services basées sur les TIC
sont des villes d’Egypte, Dakar, Lagos, Accra, Cap Town. Mais il faut aussi
intégrer régionalement certains marchés des TIC pour avoir une masse critique
d’utilisateurs ou fonctionner par des systèmes de pondération de zones.◘
La croissance verte: l'Afrique, laboratoire économique
du futur
Thierry Téné aborde
la croissance verte dont il juge qu’elle est une opportunité pour l’Afrique
qu’il désigne comme laboratoire économique du futur. L’Afrique a été le siège
d’innovations qui ont conquis le monde. Il rappelle la phrase de Lorenzi : « La
question n’est pas de savoir si on est trop pessimiste ou trop optimiste », il
faut simplement trois critères pour le développement ou l’émergence d’un
territoire :
·
l’investissement qui est appelé à
s’accroître parce qu’il y a sur le continent des perspectives de croissance
importantes ;
·
l’innovation : il y a des populations
très pauvres qui répondent à cette problématique de pauvreté en améliorant leur
environnement ;
·
le travail, moteur de l’innovation, et
l’Afrique a beaucoup à apporter dans ce domaine. On est obligé d’innover par
des projets peu coûteux à faible impact environnemental.
Les
experts commencent à considérer que la protection de l’environnement ne doit
pas forcément donner lieu à des infrastructures lourdes. Il est économiquement
moins coûteux, pour se prémunir des catastrophes naturelles, de protéger les
forêts qui vont jouer un rôle d’éponge pour l’eau et de stockage des gaz à
effet de serre, ou les mangroves qui protègent les côtes et servent de nurserie
aux poissons. Dans le cadre de la croissance verte, certains marchés sont en
train d’exploser. Une étude de l’ONU estimait ce marché à 1.400 milliards de
dollars en 2008. En Afrique, la pression démographique et l’urbanisation
intense créent des opportunités de croissance. Face à la crise, elle a réussi à
rebondir grâce à l’émergence d’une classe moyenne qui est en capacité
d’injecter dans l’économie africaine 1.700 milliards d’Euros d’ici 2020.
Les énergies fossiles en Afrique ne représentent que
10 % de son potentiel énergétique. Les énergies renouvelables représentent une
part plus importante. L’Afrique est une des régions au monde les plus
ensoleillées mais l’énergie solaire demande des investissements lourds. On
estime à 400 milliards d’euros le coût de l’indépendance énergétique de
l’Afrique (c’est le montant du projet Desertech qui prévoyait la production d’énergie électrique à
partir du désert pour l’exporter vers l’Europe). L’Afrique est le second poumon
écologique de la planète en terme d’absorption du carbone. Il y a là une
opportunité pour se positionner sur le marché du carbone qui a représenté 120
milliards de dollars l’année dernière et qui va continuer à croître. Face aux
crises économique, écologique, énergétique, l’Afrique dispose de son potentiel
de biomasse, de bioénergie, d’énergie éolienne, de géothermie,
d’hydroélectricité. Elle a donc des atouts et des opportunités à saisir. Il
existe des entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables. Deux
entreprises fabriques d’ores et déjà des panneaux solaires, en Afrique du Sud
et depuis quelques mois, au Sénégal. La Banque Mondiale a estimé le potentiel
en termes d’efficacité énergétique et d’énergies nouvelles à 3.227 projets.
Mais ce potentiel est encore très insuffisamment exploité.
Dans
le domaine agricole, l’Afrique dispose de plus de la moitié des terres arables
du monde. Il y a un problème de productivité qui peut être traité par
l’utilisation d’engrais biologiques et par l’introduction des techniques de
goutte-àgoutte conjuguées à l’énergie solaire qui donnent des résultats
intéressants en terme de productivité et d’économie d’engrais et d’énergie. Les
progrès, dans le domaine agricole, viendront du croisement des nouvelles
technologies et des énergies renouvelables pour mettre en place des innovations
qui permettront d’avancer dans la productivité, la logistique, les
infrastructures et plus généralement dans l’économie. Les Chinois développent
l’économie circulaire qui veut que les déchets des uns soient les ressources
des autres.
Sur
le continent ont été mises en place des zones économiques. Pour qu’elles
donnent lieu à une dynamique de croissance, il faut que les implantation
d’unités industrielles soient étudiées en amont du point de vue des transports,
des sources d’énergie, de l’assainissement, donc de réduction des coûts, ce qui
dépend énormément des politiques publiques et du contexte législatif qu’il
convient d’améliorer. Sur le continent, la Maroc est le pays le plus avancé
dans ces politiques sectorielles. Des entreprises ont saisi les opportunités
offertes par la croissance verte et se sont développées la commercialisation de
produits bio, des unités de recyclage de batteries, d’huiles usagées, de
valorisation des déchets de bateaux, entreprises qui ont souvent pris une dimension
transnationale et qui ont du mal à répondre à la demande. Nombre de ces
entreprises qui préparent des projets sont demandeurs d’accompagnement pour
devenir bancables, ce qui est un bon indicateur pour le développement de ce
secteur.◘
Valoriser le capital humain: un exemple de réussite
Cheikhou Souaré est
le Président fondateur de Niokolo
Transport, une société anonyme créée en 2009 par
des émigrés, pratiquement tous vivant en région parisienne. La société est
implantée au Sénégal Oriental, région enclavée considérée par le document
stratégique de réduction de la pauvreté du gouvernement sénégalais comme la
plus pauvre du pays. Conscients des contraintes de cet enclavement, des émigrés
sénégalais ont décidé de créer cette société en partenariat avec des acteurs
locaux. Une souscription a été lancée aussi bien auprès des émigrés qu’au
niveau local et 250 actionnaires ont pu être réunis. Un capital de 170 millions
F CFA a été souscrit. Les banques ont accompagné le projet en accordant un prêt
de 196 millions F CFA qui a permis d’acheter les bus : autocars et véhicules
aménagés pour desservir les villages isolés qui ne disposaient jusqu’à présent
d’aucun moyen de transport et les relier aux capitales régionales.
Le
problème des ressources humaines s’est posé. Il fallait trouver des hommes qui
adhèrent à la philosophie du projet et qui se l’approprient. Il a été fait
appel aux émigrés pour trouver des volontaires pour gérer la société. C’est
ainsi qu’ont été trouvés le Directeur et des volontaires, parmi la seconde
génération d’émigrés, pour en assurer la gestion au niveau local. L’Etat sénégalais
a accompagné le projet. Lors de sa mise en place, on a veillé à ne pas faire ce
que font les autres dans le domaine informel. Une société anonyme a été créée
avec un commissaire aux comptes et sa propre logistique et qui pratique des
horaires réguliers, offre une place assise à chaque passager, interdit les
surcharges. C. Souaré s’est vite rendu compte que les chauffeurs n’étaient pas
suffisamment bien formés. Il a créé en interne sa propre auto école avec des
moniteurs qualifiés.
Trois
agences ont été créées (Dakar, Tambacounda et Kédougou). Chaque agence est
gérée par un jeune bac + 4 qui planifie départs et arrivées. Les problèmes ont
alors commencé et les syndicats des transporteurs ont organisé une grève qui a
paralysé le pays. Faute d’interlocuteur dans les ministères, C. Souaré a avisé
le procureur qui a donné mandat à la police d’escorter les bus et d’éloigner
ceux qui empêchaient de travailler correctement. 56 emplois ont été créés
auxquels s’ajoutent une centaine d’emplois indirects. Cette société a été un
grand succès ; en 2009, un chiffre d’affaires de 159 millions F CFA a été
réalisé ; en 2010, il était de 525 millions avec un bénéfice de 9 millions.
Le
marché du transport existe au Sénégal et pourrait se développer si le système
informel actuel était réformé. Ce système engendre actuellement une perte
économique considérable et sa formalisation permettrait de créer de nombreux
emplois.◘
Plus d'informations sur : http://www.afrique-demain.org/table-ronde-i-nouveaux-marches-opportunites-dinvestissement-et-de-croissance-en-afrique#top
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