jeudi 28 février 2013

A la découverte d'une application révolutionnaire : FINETA


Les créateurs de PIAMM Technologies SARL nous parlent de leur produit:

Fineta depuis sa première mise en ligne a évolué pour devenir une sorte de
trousse à outils pour auditeurs comptables.

-Accès via internet:* la première différence de Fineta comparé à ces
concurrents est son accès via le net. Ce qui peut constituer un frein pour
les zones non connectées. Nous avons pris ce risque pour des raisons qui
nous paraissent évidentes. Internet c'est la croissance, c'est l'émancipation, c'est l'avenir. D'autres soulèvent des questions de sécurité. Mais les banques ne sont-elles pas accessible par le net ? Internet offre des possibilités de collaboration, de disponibilité et de

-Analyse, Génération des états financiers*: Fineta se concentre sur la
partie post-balance. La comptabilité analytique. À partir d'une balance,
Fineta génère en quelques secondes un rapport d'analyse détectant
les incohérences et vous faisant des suggestions de correction. Une fois
satisfait vous pouvez générer vos états financiers et exporter votre liasse
OHADA pré-remplie et prête pour déclaration à la DGI. Les ratios vous sont
aussi proposés pour avoir une vue sur la performance de votre entreprise.

-Les outils d'analyse de comparaison et de fusion*: Sans même créer un compte
et gratuitement vous pouvez analyser <
https://fineta.piamm.com/seshat> vos
balances, faire des comparaisons de balance<
https://fineta.piamm.com/maat/balance>et de
liasse <
https://fineta.piamm.com/maat/liasse> ainsi que des fusions avec Fineta.

-Une documentation complète en ligne*: À chaque nouvelle fonctionnalité un
article est publié sur notre blog <
http://blog.piamm.com> et une documentation est tenue par ici <https://fineta.piamm.com/documentation>.

-Un chat interne*: Un client Fineta trouvera toujours une oreille
attentive à ces besoins grâce à un chat interne. Il vous suffit de vous
connecter à votre espace de travail pour y avoir accès.

Plein d'autres fonctionnalités en développement et en cours de tests dont
la collaboration (possibilité de partager des documents avec des utilisateurs tierces), la comptabilité pre-balance (saisie des opérations, livre journal...), une plateforme de gestion de la paye etc...

A découvrir sur : https://fineta.piamm.com/


mercredi 27 février 2013

Facilitation des affaires dans la zone UEMOA


eRegulations Togo est un service d'information en ligne proposé par la Société d’Administration de la Zone Franche (SAZOF) avec l'appui du Ministère de l’industrie, de la zone franche et des innovations technologiques afin de faciliter les démarches administratives des entrepreneurs et des investisseurs.
Cette initiative est le fruit d'une collaboration entre la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et est rendu possible grâce au soutien du Gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg.


Le site est encore en phase de construction. Merci de votre compréhension.

mardi 26 février 2013

Un projet porteur!


Une idée même pertinente n’a pas de valeur à elle seule. Il faut avant tout une équipe qui saura développer un projet et des concepts capables de dégager rapidement des revenus, un modèle économique au capital efficient. Des entreprises qui seront demain les leaders de leur secteur. Des créateurs  complémentaires, capables de rebondir, à l’écoute, qui aiment être challengés, et qui acceptent la contradiction. Une entreprise capable de sentir les signaux d'un marché avant tout le monde.

Philippe AWAGA

jeudi 21 février 2013

Nouveaux marchés, opportunités d'investissement et de croissance en Afrique


Table ronde 1
 animée par Muriel Pomponne (chef adjoint de service économique de Radio France Internationale)

Muriel Pomponne présente cette première table ronde qui va se tourner vers l’avenir. Les questions auxquelles il va être tenté de répondre sont :
·         Quels sont les secteurs porteurs de croissance en Afrique ?  
·         Comment accélérer l’investissement dans les infrastructures sans lesquelles il est difficile d’envisager un développement notamment dans les secteurs de croissance ?  
·         Comment mutualiser les compétences et valoriser le capital humain ?
Les invités amenés à traiter ces questions sont : Karim Dahou, directeur exécutif de l’OCDE-NEPAD, qui travaille plus spécifiquement sur les infrastructures, Thierry Téné, Directeur de A2D Conseil spécialisé dans le « Green-business » dans lequel il voit une opportunité de développement pour l’Afrique, Laura Recuero Virto, économiste au centre de développement de l’OCDE, spécialiste des télécommunications et Cheikhou Souaré, Président de Niokolo Transports, société sénégalaise de transport qui est une réussite, avec qui on verra comment valoriser le capital humain.

Les infrastructures et le partenariat public-privé pour leur développement
Karim Dahou expose le travail fait dans le cadre d’un partenariat entre le NEPAD et l’OCDE, essentiellement sur les politiques publiques et pour l’amélioration du climat des affaires en Afrique : politiques d’investissements, politiques de marchés financiers, l’investissement dans les infrastructures étant un sujet de préoccupation central. C’est sur cette question qu’il centre son exposé, et plus précisément sur les investissements privés dans les infrastructures. Il y a deux manières d’envisager cette question et sa contribution à la croissance en Afrique. En premier lieu : tenir compte de l’importance des infrastructures pour les opérations des entreprises. On compte que l’insuffisance des infrastructures induit 2 points de croissance en moins, ce qui est énorme si on sait que, de 2003 à 2008, la croissance moyenne a été de 6 % (ce qui représente des centaines de milliards de dollars).
Un autre angle à partir duquel on peut théoriser la contribution des infrastructures à la croissance en Afrique est l’intérêt qu’elles représentent pour le secteur privé. Les stocks d’investissements privés dans les infrastructures se situent bien en deçà de ceux des autres régions du monde (Asie, Amérique Latine). Par contre, si on tient compte des flux, l’Afrique est la région où l’investissement dans les infrastructures croît le plus rapidement. C’est lié au secteur des télécommunications, et en particulier au succès des téléphones mobiles, et dans une moindre mesure au secteur de l’énergie où des progrès importants ont été accomplis.
K. Dahou présente, après cette introduction, des ordres de grandeur. Quels sont les besoins en infrastructures du continent ? Quelle est aujourd’hui la contribution du secteur privé relativement à d’autres bailleurs ? Il aborde ensuite les principaux obstacles et les moyens de les surmonter.
On estime les besoins annuels du continent à 93 milliards de dollars répartis pour 2/3 en investissements de capacité et pour 1/3 pour les opérations et la maintenance. Les bailleurs ne pourvoient qu’à hauteur de la moitié de ces besoins annuels et seulement pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement. On est très loin de l’accès universel aux services. Par exemple, dans le secteur de l’électricité, 75 % des Africains n’ont pas accès au réseau. Pour l’eau et l’assainissement, 50 % de la population n’a pas accès à un service d’eau potable. Tout est à l’avenant.
L’aide publique au développement a considérablement accru sa contribution au cours de ces dernières années. On est passé, en ce qui concerne les principaux bailleurs multilatéraux et des pays du G8, de 6 à 12 milliards de dollars d’engagements annuels entre 2005 et 2009. Sur ces 12 milliards, 4 sont octroyés à des taux commerciaux. D’autre part, tous ces fonds ne sont pas consommés faute de projets bancables sur le continent. Il est clair que pour combler ce déficit en infrastructures, il faudra recourir davantage, dans les années à venir, au secteur privé.
Les investissements privés se heurtent à des obstacles. Le plus important est l’obstacle normatif qui est lié à la qualité des politiques publiques qui impactent le climat des affaires et qui dissuadent un certain nombre d’investisseurs de se consacrer à des projets d’infrastructures. Parmi les principales politiques en cause, il y a les politiques d’investissement. Les infrastructures relèvent généralement de services publics qui sont protégés dans beaucoup de pays peu ouverts aux investisseurs privés internationaux. Un autre obstacle lié à ces politiques, est la capacité de rapatrier une partie des capitaux, bien que les mouvements de capitaux soient maintenant de plus en plus fluides dans la plupart des pays d’Afrique, mais il y a des exceptions.
L’étroitesse des marchés financiers africains fait que les entrepreneurs ont des difficultés à se refinancer localement et font donc appel à l’emprunt international. C’est un problème majeur. Il existe cependant des concours de partenaires financiers comme la SFI (Société Financière Internationale) qui joue un rôle clé dans le financement des infrastructures. Cependant si on recourt aux emprunts internationaux, les revenus sont libellés en monnaie locale et il y a donc un risque de dévaluation important. L’étroitesse du marché local à la fois pour financer l’investissement de capacité au départ, et pour se refinancer localement pour des opérations de maintenance, pénalise beaucoup l’investissement dans les infrastructures. Cette étroitesse des marchés est elle-même liée à des problèmes structurels qui pourraient être minorés par des politiques de réforme. Dans la pratique il y a trois ou quatre banques qui se partagent 70 à 80 % du marché. Cela se traduit par un différentiel largement défavorable à l’Afrique par rapport au reste du monde, et également par des écarts importants entre le niveau de rémunération des dépôts et les taux de crédit. Réformer le marché financier et notamment le secteur bancaire est un enjeu important et un certain nombre de pays africains ont commencé à le faire sérieusement.
Il existe de nombreux autres problèmes normatifs. Parmi eux, il y a la qualité des appels d’offres qui peut se traduire par l’absence de candidatures comme cela a été le cas au Cameroun. Ce qui est en cause, ce n’est pas la volonté des Etats pour attirer des investisseurs, mais les conditions qui leur sont offertes. Tout le monde reconnaît que le recours à l’investissement privé est important et il faut donc améliorer ces conditions, c’est tout l’enjeu. Il y a également la question du risque. Il existe de nombreux partenariats publicprivé entre des Etats et des investisseurs internationaux. La pomme de discorde est que les Etats veulent de nouveaux investissements de capacité alors que les investisseurs sont plus intéressés par une rentabilité à court terme et préfèrent réinvestir par exemple dans une société d’Etat qui gère un service public d’électricité ou d’eau. Or les capacités des infrastructures ont très peu évolué depuis les indépendances. Les recettes d’exportation des années 60/70 n’ont pas été suffisamment recyclées dans l’investissement et les années 80/90 ont été des années perdues pour l’Afrique, les dépenses d’investissement étant sacrifiées au profit du fonctionnement des administrations. Parallèlement, la population a fortement augmenté et l’écart avec la capacité des infrastructures s’est creusé.
Cette pomme de discorde ne permet pas de bien évaluer le risque tarifaire des deux côtés. L’Afrique est la région où le recours à l’arbitrage est le plus important, proportionnellement au nombre de contrats signés, la perception du risque ne s’étant pas bien opérée au moment de l’accord. Les endroits où les contrats sont bien conçus, qui permettent d’assurer à la fois l’équilibre financier, ce qui est essentiel pour l’investisseur privé, et un investissement dans les capacités sont ceux où des réformes réglementaires ont été entreprises. Le risque réglementaire, en particulier celui qui concerne le rapatriement des capitaux, les risques de dévaluation et de change pèsent également sur les investissements qui portent sur des projets à long terme avec des délais de retour sur investissement de 20 à 40 ans. Des instruments sont disponibles qui couvrent de mieux en mieux ces risques, mais ils restent encore très restreints, et c’est un domaine sur lequel il conviendrait de faire des efforts. K. Dahou évoque ensuite le problème de la préparation des projets. Beaucoup d’investisseurs privés interviennent dans le cadre de projets BTP soutenus par les bailleurs de l’aide publique au développement. Malheureusement, une grande partie de ces aides n’est pas consommée du fait de la mauvaise qualité des projets. Avant les aspects transactionnels et la structuration du financement des infrastructures, les aspects réglementaires du processus d’appel d’offres qui portent sur la faisabilité, l’impact environnemental et social ne sont pas bien couverts. Il y a donc peu de projets bancables et le G20 a d’ailleurs entrepris des efforts pour corriger cette tendance.
Les technologies de l'information et de la communication: une oportunité pour l'Afrique
M. Pomponne introduit le chapitre suivant qui porte sur les technologies de l’information et de la communication qui sont à la fois une nécessité et un secteur où l’Afrique peut offrir des opportunités. Elle passe la parole à madame Laura Recuero Virto.
Laura Recuero Virto présente les solutions technologiques que des entreprises africaines commencent à déployer pour y offrir des services.
 Le Mobil Banking avec l’exemple du Kenya :
C’est le recours au téléphone pour utiliser des services financiers. Les coûts de transaction avec les opérateurs de mobiles sont moindres (5 % de commissions en moyenne mondiale) par rapport à ceux des sociétés de transferts d’argent (plus de 24 %). De plus par ce mode de transaction les taux de couverture pour atteindre des destinataires ou des receveurs sont plus grands que les opérations en guichets.
 Le commerce sans papier :
Notamment dans les opérations d’import-export, trouver des solutions plus technologiques ou numériques que des procédures lourdes avec beaucoup de paperasserie, par exemple pour exporter certains animaux, on peut utiliser des appareils comme des « cheeps », qu’on insère dans l’animal et qui servent à la traçabilité et à la validation des procédures d’exportation, ainsi que des procédures sanitaires.
L’Afrique a encore un grand potentiel à développer ces technologies où on réduirait largement le temps, certaines procédures pouvant passées de plusieurs jours à quelques minutes.
Au Kenya une entreprise utilise les TIC pour développer des alarmes pour la sécurisation des transporteurs.
En Afrique ce qui est le plus porteur se sont des contenus de développement local :
au Kenya des sites web sociaux du style facebook en langues locales,
des sites de référencement pour certains services africains que l’on ne retrouve pas sur Google, par exemple des référencements pour la vie artistique, gastronomique dans les villes et localités africaines.
Pour développer de telles solutions et applications des TIC, il vaut mieux être dans des pays et localités où les infrastructures internet permettent une réduction de coûts de communication. Il y a à peine deux ans l’Afrique n’était câblée que par la fibre optique de la côte de l’Afrique de l’Ouest, fabriquée par un consortium avec comme chef de file France Telecom. Les coûts de connexion étaient deux cent fois supérieurs à ceux des pays développés. Aujourd’hui il ya plusieurs câbles de fibre optiques sous-marins installés ou en cours d’installation à l’Ouest et à l’Est de l’Afrique, ce qui va faire chuter les prix de connexion et donc ameneur une meilleure compétitivité des applications de services liés aux TIC. Il faudra que les prix de détail à la consommation descendent aussi vite que les prix de gros, mais tout cela dépend aussi des politiques d’investissements publics et privés, de régulation de chaque pays. Actuellement les villes qui sont les mieux desservies par l’arrivée des câbles et qui peuvent donc développer un fort potentiel de services basées sur les TIC sont des villes d’Egypte, Dakar, Lagos, Accra, Cap Town. Mais il faut aussi intégrer régionalement certains marchés des TIC pour avoir une masse critique d’utilisateurs ou fonctionner par des systèmes de pondération de zones.
La croissance verte: l'Afrique, laboratoire économique du futur
Thierry Téné aborde la croissance verte dont il juge qu’elle est une opportunité pour l’Afrique qu’il désigne comme laboratoire économique du futur. L’Afrique a été le siège d’innovations qui ont conquis le monde. Il rappelle la phrase de Lorenzi : « La question n’est pas de savoir si on est trop pessimiste ou trop optimiste », il faut simplement trois critères pour le développement ou l’émergence d’un territoire :
·         l’investissement qui est appelé à s’accroître parce qu’il y a sur le continent des perspectives de croissance importantes ;
·         l’innovation : il y a des populations très pauvres qui répondent à cette problématique de pauvreté en améliorant leur environnement ;
·         le travail, moteur de l’innovation, et l’Afrique a beaucoup à apporter dans ce domaine. On est obligé d’innover par des projets peu coûteux à faible impact environnemental.
Les experts commencent à considérer que la protection de l’environnement ne doit pas forcément donner lieu à des infrastructures lourdes. Il est économiquement moins coûteux, pour se prémunir des catastrophes naturelles, de protéger les forêts qui vont jouer un rôle d’éponge pour l’eau et de stockage des gaz à effet de serre, ou les mangroves qui protègent les côtes et servent de nurserie aux poissons. Dans le cadre de la croissance verte, certains marchés sont en train d’exploser. Une étude de l’ONU estimait ce marché à 1.400 milliards de dollars en 2008. En Afrique, la pression démographique et l’urbanisation intense créent des opportunités de croissance. Face à la crise, elle a réussi à rebondir grâce à l’émergence d’une classe moyenne qui est en capacité d’injecter dans l’économie africaine 1.700 milliards d’Euros d’ici 2020.
Les énergies fossiles en Afrique ne représentent que 10 % de son potentiel énergétique. Les énergies renouvelables représentent une part plus importante. L’Afrique est une des régions au monde les plus ensoleillées mais l’énergie solaire demande des investissements lourds. On estime à 400 milliards d’euros le coût de l’indépendance énergétique de l’Afrique (c’est le montant du projet Desertech qui prévoyait la production d’énergie électrique à partir du désert pour l’exporter vers l’Europe). L’Afrique est le second poumon écologique de la planète en terme d’absorption du carbone. Il y a là une opportunité pour se positionner sur le marché du carbone qui a représenté 120 milliards de dollars l’année dernière et qui va continuer à croître. Face aux crises économique, écologique, énergétique, l’Afrique dispose de son potentiel de biomasse, de bioénergie, d’énergie éolienne, de géothermie, d’hydroélectricité. Elle a donc des atouts et des opportunités à saisir. Il existe des entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables. Deux entreprises fabriques d’ores et déjà des panneaux solaires, en Afrique du Sud et depuis quelques mois, au Sénégal. La Banque Mondiale a estimé le potentiel en termes d’efficacité énergétique et d’énergies nouvelles à 3.227 projets. Mais ce potentiel est encore très insuffisamment exploité.
Dans le domaine agricole, l’Afrique dispose de plus de la moitié des terres arables du monde. Il y a un problème de productivité qui peut être traité par l’utilisation d’engrais biologiques et par l’introduction des techniques de goutte-àgoutte conjuguées à l’énergie solaire qui donnent des résultats intéressants en terme de productivité et d’économie d’engrais et d’énergie. Les progrès, dans le domaine agricole, viendront du croisement des nouvelles technologies et des énergies renouvelables pour mettre en place des innovations qui permettront d’avancer dans la productivité, la logistique, les infrastructures et plus généralement dans l’économie. Les Chinois développent l’économie circulaire qui veut que les déchets des uns soient les ressources des autres.
Sur le continent ont été mises en place des zones économiques. Pour qu’elles donnent lieu à une dynamique de croissance, il faut que les implantation d’unités industrielles soient étudiées en amont du point de vue des transports, des sources d’énergie, de l’assainissement, donc de réduction des coûts, ce qui dépend énormément des politiques publiques et du contexte législatif qu’il convient d’améliorer. Sur le continent, la Maroc est le pays le plus avancé dans ces politiques sectorielles. Des entreprises ont saisi les opportunités offertes par la croissance verte et se sont développées la commercialisation de produits bio, des unités de recyclage de batteries, d’huiles usagées, de valorisation des déchets de bateaux, entreprises qui ont souvent pris une dimension transnationale et qui ont du mal à répondre à la demande. Nombre de ces entreprises qui préparent des projets sont demandeurs d’accompagnement pour devenir bancables, ce qui est un bon indicateur pour le développement de ce secteur.
Valoriser le capital humain: un exemple de réussite
Cheikhou Souaré est le Président fondateur de Niokolo Transport, une société anonyme créée en 2009 par des émigrés, pratiquement tous vivant en région parisienne. La société est implantée au Sénégal Oriental, région enclavée considérée par le document stratégique de réduction de la pauvreté du gouvernement sénégalais comme la plus pauvre du pays. Conscients des contraintes de cet enclavement, des émigrés sénégalais ont décidé de créer cette société en partenariat avec des acteurs locaux. Une souscription a été lancée aussi bien auprès des émigrés qu’au niveau local et 250 actionnaires ont pu être réunis. Un capital de 170 millions F CFA a été souscrit. Les banques ont accompagné le projet en accordant un prêt de 196 millions F CFA qui a permis d’acheter les bus : autocars et véhicules aménagés pour desservir les villages isolés qui ne disposaient jusqu’à présent d’aucun moyen de transport et les relier aux capitales régionales.
Le problème des ressources humaines s’est posé. Il fallait trouver des hommes qui adhèrent à la philosophie du projet et qui se l’approprient. Il a été fait appel aux émigrés pour trouver des volontaires pour gérer la société. C’est ainsi qu’ont été trouvés le Directeur et des volontaires, parmi la seconde génération d’émigrés, pour en assurer la gestion au niveau local. L’Etat sénégalais a accompagné le projet. Lors de sa mise en place, on a veillé à ne pas faire ce que font les autres dans le domaine informel. Une société anonyme a été créée avec un commissaire aux comptes et sa propre logistique et qui pratique des horaires réguliers, offre une place assise à chaque passager, interdit les surcharges. C. Souaré s’est vite rendu compte que les chauffeurs n’étaient pas suffisamment bien formés. Il a créé en interne sa propre auto école avec des moniteurs qualifiés.
Trois agences ont été créées (Dakar, Tambacounda et Kédougou). Chaque agence est gérée par un jeune bac + 4 qui planifie départs et arrivées. Les problèmes ont alors commencé et les syndicats des transporteurs ont organisé une grève qui a paralysé le pays. Faute d’interlocuteur dans les ministères, C. Souaré a avisé le procureur qui a donné mandat à la police d’escorter les bus et d’éloigner ceux qui empêchaient de travailler correctement. 56 emplois ont été créés auxquels s’ajoutent une centaine d’emplois indirects. Cette société a été un grand succès ; en 2009, un chiffre d’affaires de 159 millions F CFA a été réalisé ; en 2010, il était de 525 millions avec un bénéfice de 9 millions.
Le marché du transport existe au Sénégal et pourrait se développer si le système informel actuel était réformé. Ce système engendre actuellement une perte économique considérable et sa formalisation permettrait de créer de nombreux emplois.









mercredi 20 février 2013

Avoir accès au marché Sud-Africain et aux autres marchés africains

L'évolution du secteur

Un phénomène majeur dans l'évolution du secteur de la distribution en Afrique du Sud a été l'émergence de supermarchés et d'hypermarchés, qui vendent de grandes quantités de pratiquement tous les biens de consommation sur une base libre service. Les hypermarchés, situés dans les centres commerciaux en dehors des villes, ont interrompu la chaîne traditionnelle de distribution en achetant directement aux fabricants, sans passer par les grossistes, avec des marges faibles, ils arrivent à un chiffre d'affaire élevé et placent une forte pression sur les prix pour tous les magasins concurrents.

Part de marché

Bien que la classe moyenne noire soit en pleine croissance et que son revenu disponible soit considérable, il y a d'énormes différences de revenus en Afrique du Sud et 20% des foyers comptent pour 60% des revenus. Le grand marché de la consommation sud africain se sépare en deux parties : un marché pour les blancs et la nouvelle classe noire affluente, qui ont un pouvoir d'achat élevé et un marché pour la grande majorité des noirs, qui vivent encore avec un pouvoir d'achat très limité. La majorité de la vente de détail se fait dans les centres commerciaux, groupements de petites boutiques, grands magasins (Stuttafords, Edgars, Woolworths), supermarchés (Checkers, Pick' n Pay) et hypermarchés (Hyperama et Makro). Les entreprises traditionnelles restent développées, en particulier en dehors des grandes agglomérations, mais elles ne représentent pas une grosse part de marché dans la mesure où elles sont pratiquement exclusivement destinées à la population pauvre.

Importer des échantillons

Pour l'entrée des échantillons commerciaux, le matériel publicitaire et l'équipement professionnel, l'Afrique du Sud applique les carnets ATA (admission temporaire). Les marchandises devront être marquées comme il se doit, à des fins d'identification, de façon à faciliter leur passage en douane. L'Afrique du Sud est membre de la Convention ATA (voir : ATA Carnet). Les marchandises inclues dans le carnet ATA sont exemptées de frais de douane et de TVA.

Pour plus d'informations

Service des revenus d'Afrique du SudMinistère sud-africain du Commerce et de l'IndustrieBanque sud-africaine de réserve Département sud-africain des Affaires étrangères

Pour plus d'informations : http://www.lemoci.com/011-47158-.html

mardi 19 février 2013

A découvrir : Jeune entreprise togolaise à vocation mondiale

Piamm Technologies, nous vous en parlions la dernière fois. La parole aux créateurs pour décrire leur société.

Première partie : La vision


OHADA <http://www.ohada.org/>, l’Organisation pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires, est une belle réussite africaine. Cette
organisation a réussi, en bientôt 20 ans, à créer un espace unifié,
favorable au climat des affaires, en Afrique. L’un de ses plus grands
succès reste la mise en place du référentiel SYSCOHADA destiné à favoriser
l’harmonisation comptable dans la région.

Si l’harmonisation de la réglementation comptable par l’OHADA permet (entre
autres) d’échanger plus facilement les documents comptables entre les états
membres, la génération de ces documents a néanmoins besoin d’être outillée.

Les éditeurs internationaux – quand ils s’intéressent à ce marché – peinent
encore à proposer des solutions adaptées aux réalités du terrain, et les
offres locales exploitent encore très peu les potentialités offertes par la
phase de croissance actuelle du continent, et les dernières avancées
technologiques.

Chez Piamm Technologies <
http://www.piamm.com/>, nous pensons que le droit
OHADA <
http://www.ohada.org/> est une opportunité formidable pour mettre
l’Afrique sur un chemin qui rendra un jour le “business en temps réel” une
réalité.

Le business en temps réel, c’est la possibilité de disposer instantanément
des données comptables et financières nécessaires à la prise de décision,
données automatiquement synthétisées selon les domaines d’application.

Une première étape pour réaliser cette vision est de rendre les documents
comptables et financiers disponibles sous forme électronique, et facilement
échangeables entre entités partenaires, sans nécessiter de lentes et
fragiles interventions humaines à toutes les étapes.

Ceci demande d’une part d’avoir des solutions de génération de ces
documents, et d’autre part, une infrastructure d’échange, une véritable
autoroute de l’information financière.

Idée d'ailleurs: portrait d'entrepreneur : Cheikhou Souaré


Créée en 2009, Niokolo Transports (NTsa) a développé un service de transport privé dans des régions enclavées du Sénégal. En deux années d’exercice, le chiffre d’affaire réalisé par la société a plus que doublé, preuve des besoins des populations. Niokolo a un argument fort et inédit pour convaincre : des horaires fixes.
Le constat de base est simple : l’absence d’infrastructures de logistiques et de transports paralyse l’essor des activités productrices de certaines zones du continent. Originaires des régions sud et sud-est du Sénégal, particulièrement enclavées, deux cadres de la diaspora sénégalaises, Cheikh Souaré et Sidiy Sy, décident de s’intéresser à une solution de transport pour ces régions. Après plusieurs années d’enquêtes et d’études de marché, le business plan révèle un potentiel important. Alors que la structure du marché des transports au Sénégal est caractérisée par la présence de 3 compagnies formelles et d’une kyrielle de transporteurs informels, et une quasi inexistence de lignes interrégionales et départementales directes, les promoteurs comptent apporter une réponse concrète et qualitative dans les régions ciblées.
En 2009, ils décident de créer Niokolo Transports(1) une entreprise moderne de transport de passagers et de marchandises. Pour constituer la société, les deux porteurs du projet parviennent à fédérer un comité d’actionnaires originaires de la région de Tambacounda et Kédougou, vivants aussi bien au Sénégal que dans la diaspora sénégalaise installée en Europe et aux États-Unis. Un capital de FCFA 170 millions est formé, puis une banque commerciale leur accorde un prêt de FCFA 200 millions.
Niokolo débute son activité avec 3 agences à Dakar, Tambacounda, Kédougou et une représentation à Bakel, et une flotte de 11 composée d’autocars et minicars climatisés, de pick-ups et autres utilitaires. 4 lignes interrégionales (Dakar-Kedougou, Dakar-Tamba, Tamba-Kedougou, Tamba-Bakel) et 5 lignes interdépartementales dans la région de Kedougo sont créées, toutes à horaires fixes. Pour assurer la qualité de son service, la jeune société ne lésine pas sur les moyens. Elle embauche une cinquantaine de personnes dont 32 permanents, se dote de sa propre école de formation en conduite auto professionnelle et un service en ligne permet aux clients de faire leurs réservations.
En moins de trois années d’exercice le chiffres d’affaires est passé de FCFA 230,8 millions en 2009 à FCFA 525 millions en 2010, la flotte est passée de 11 à 20 véhicules et a doublé sa clientèle en transportant en 2010 près de 89 000 passagers. L’entreprise prévoit une hausse du chiffre d’affaires de 50 % pour 2011.
Encouragée par ces résultats, l’entreprise a défini plusieurs axes de développement qui portent sur la création d’une plate forme logistique de groupage de marchandises, le montage d’un atelier de réparation et d’entretien de ses véhicules à Tambacouda afin de réduire les coûts exorbitants de ces services, l’ouverture d’autres lignes vers Kolda, Vélindra, Matam et la création de gares routières privées dans différentes villes du Sénégal.
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(1) L’entreprise s’est organisée en société anonyme, avec un conseil d’administration qui donne les orientations stratégiques, présidée par Cheikhou Souaré, et une direction générale (Sidy Sy) qui met en oeuvre les décisions stratégiques et développe au quotidien les activités.

Plus d'informations : http://www.mtm-news.com/article/3279/niokolo-transports#note
                               http://www.afrique-demain.org/les-rencontres-debats

vendredi 15 février 2013

Pensée du jour

« La raison d'être d'une organisation est de permettre à des gens ordinaires de faire des choses extraordinaires ».


PETER FERDINAND DRUCKER

jeudi 14 février 2013

Avis aux promoteurs : Une nécessaire convergence entre les secteurs Télécoms et Banque en Afrique

En Afrique, les paiements effectués via la téléphonie mobile, en forte croissance, changent la vie et les habitudes de toute une population qui n’a accès ni aux banques ni aux services financiers.

Il est un continent où subsistent encore de forts réservoirs de croissance... En Afrique, opérateurs de téléphonie mobile et banques s’activent de concert sur un gisement d’opportunités exceptionnel et en forte expansion : les paiements effectués via la téléphonie mobile. En effet, dans de nombreuses régions africaines, les infrastructures bancaires physiques sont inexistantes. Cela complique considérablement la vie quotidienne d’une population importante composée d'agriculteurs, de commerçants, d'artisans et de PME. Or cette population non bancarisée a besoin d’accéder non seulement à des services de paiement pour régler par exemple des dépenses d’épicerie ou d'habillement, des frais de scolarité, des factures d’entreprises de services publics mais aussi à des services financiers classiques (virements, épargne,...).

Des modes de vie transformés par la téléphonie mobile

Désormais, grâce au téléphone portable, les africains peuvent payer des produits, transférer des fondsaccéder à des prêts et à la micro-finance sans avoir à transporter ni à conserver physiquement des espèces. La révolution numérique mobile est donc synonyme de progrès au sens large : elle améliore l’inclusion sociale et les conditions de vie d’une grande partie de la population. Cela explique d’ailleurs la croissance soutenue du taux de pénétration de la téléphonie mobile en Afrique (45,2 % en 2010 selon l’union internationale des télécommunications).

Des services financiers pilotés par les opérateurs de téléphonie mobile

Alors qu'en Europe, les paiements par téléphonie mobile sont un service peu rentable et considéré comme accessoire par les consommateurs, en Afrique ils rencontrent un franc succès pour les raisons que nous venons d’évoquer.
Ces systèmes de paiement par téléphonie mobile peuvent être proposés soit par des banques, soit directement par des opérateurs de téléphonie mobile. En Afrique, c'est le second modèle dit « non bancaire » qui prévaut largement. Dans ce modèle, il n’existe aucune relation contractuelle directe avec une institution financière et les opérateurs de téléphonie gèrent directement les comptes et les soldes bancaires des clients pendant que les banques conservent simplement les dépôts.

Une nécessaire convergence entre les secteurs Telecoms et Banque

Compte tenu de l’étendue et de la croissance de ce marché, les partenariats entre opérateurs de téléphonie mobile et les banques s'accélèrent. Toutefois, dans l’euphorie de ces nouvelles opportunités, il ne faudrait pas sous-estimer, voire oublier, les difficultés qui les accompagnent. La convergence entre le secteur des télécommunications et le secteur bancaire fait apparaitre des questions d’ordre réglementaire, en particulier sur la protection des consommateurs. Mais il existe des risques d’autres natures : comment sauvegarder les fonds des clients détenus par voie électronique ? Comment réduire les risques de fraude des agents ? Comment garantir la sûreté et la fiabilité des services ? etc. Autant de questions qui nécessitent des réponses adaptées.
Sous réserve de bien mesurer ces difficultés et de mettre en place les contrôles adéquats pour limiter les risques, les opérateurs de téléphonie mobile sont donc promis à un bel avenir en Afrique !

Opportunité pour les porteurs de projets et les investisseurs : l'Afrique, terre d'avenir et de business

Aujourd'hui, une région du monde se distingue par un énorme potentiel de croissance : l'Afrique. Pierre Antoine Balu, associé PwC Advisory analyse les enjeux des dirigeants africains et les challenges que doivent relever les entreprises françaises pour s'implanter en Afrique.

Avec une croissance économique soutenue de 5 à 6 % en moyenne par an, une population qui dépassera celle de la Chine d'ici à 2035 et des investissements multipliés par 5 en 10 ans, l'Afrique attire tous les regards ! Mais elle a encore de nombreux défis à relever. Le marché africain connaît différents degrés de maturité et réglementations, les infrastructures et les talents manquent et les entreprises rencontrent des difficultés pour se financer.

Pour Pierre-Antoine Balu, associé PwC Advisory :
  • les entreprises qui souhaitent s'installer en Afrique doivent envisager des partenariats avec des acteurs locaux, adapter leurs offres et tenir compte des besoins et des attentes spécifiques du consommateur africain.
  • et les entreprises africaines doivent d'une part gagner en crédibilité vis-à-vis des investisseurs internationaux en termes de gouvernance et d'efficacité opérationnelle et d'autre part trouver, former et fidéliser les talents dont elles ont besoin.

mercredi 13 février 2013

Augmenter votre visibilité et votre vision et trouver les professionnels dont vous avez besoin

Construire une communauté dynamique et interactive de donateurs, d'organisations et sociétés des secteurs privés et publics en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique.
 Partagez des informations de programmes, des projets, des opportunités, des contacts, des études, des rapports et des bonnes pratiques, et travailler vers un développement durable.
Plus d'informations : http://www.com4dev.com/fr

Opportunités d'affaires : Welcome to AGOA!

The African Growth and Opportunity Act (AGOA) was signed into law on May 18, 2000 as Title 1 of The Trade and Development Act of 2000. The Act offers tangible incentives for African countries to continue their efforts to open their economies and build free markets.

Plus d'informations : http://www.agoa.gov/

A découvrir : Jeune entreprise togolaise à vocation mondiale

Piamm, c'est une équipe passionnée par les problèmes propres au continent africain. Ils développent fineta, une solution simple et sécurisée pour créer, analyser, et diffuser l'information financière dans la zone OHADA.

Plus de découverte sur : http://www.piamm.com/

mardi 12 février 2013

Grande ouverture pour les affaires


Le Café Gourmand a le plaisir de vous convier à sa grande ouverture ce 14 Février 2013 de 11h 30 à 16 h 30.

Contact : 22 33 49 77/ 90 87 39 35
Adresse, 867, Avenue des hydrocarbures, Tokoin Soted.

Économies africaines : Afrique, un continent riche en marge de l’économie mondiale


Malgré ses nombreuses richesses minières, énergétiques et démographiques, l’Afrique pèse peu dans l’économie mondiale. Selon le Professeur Agrégé en Économie, Seydi Ababacar Dieng, cette situation s’explique par de nombreuses contraintes, aussi bien intrinsèques qu’extrinsèques. Il se prononçait, la semaine dernière, à l’Institut africain de management (Iam), sur « Les atouts et les contraintes des économies africaines dans un contexte de globalisation ».

Pour sa session de rentrée 2013, l’Institut africain de management africain (Iam) avait convié, la semaine dernière,  le professeur Seydi Ababacar Dieng, agrégé en  Economie et par ailleurs, directeur du Laboratoire de Recherche Économique et monétaire de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l'université Cheikh Anta DIOP (Ucad) à se prononcer sur la problématique des économies africaines. Le Thème de la rencontre a porté sur « les atouts et les contraintes des économies africaines dans un contexte de globalisation ». 

A la lumière de son analyse, il ressort que le continent africain a des performances macro-économiques relativement médiocres au regard des énormes potentialités qu’il regorge pourtant. En témoigne la croissance du Pib réel du continent qui s’est établie à 3,4 % en 2011 et à 3,5 % en 2012. Pour l’Afrique subsaharienne, elle a enregistré des taux de croissance entre 5,1 % et 5,4 % tandis que l’Afrique du nord, le Soudan inclus, réalise une croissance économique beaucoup plus faible de 0,7 % en 2011 et de 1, 3 % en 2012. Le taux d’inflation est supérieur à 8 % sur la période 2011-2013. « Ces résultats macro-économiques, globalement décevants, sont naturellement et grandement liés à la position de l’Afrique dans le concert des nations et surtout dans l’économie mondiale. Celle-ci est caractérisée par la globalisation qui est une situation d’interdépendance croissante et d’extraversion croissante des économies nationales. On est dans un cadre où toutes les économies sont interdépendantes dans tous les aspects de la vie humaine. Même si l’Afrique demeure marginalisée dans ce marché dynamique », a-t-il expliqué. Pour le Pr. Dieng, les principaux atouts de l’Afrique demeurent ses richesses naturelles et sa vitalité démographique. Ces 2 éléments, en principe, devaient constituer une rampe de lancement pour son essor économique. Mais les contraintes, aussi bien intrinsèques qu’extrinsèques sont trop prégnantes.
Au titre des contraintes intrinsèques, il a notamment cité la mauvaise gouvernance économique, l’exiguïté des marchés nationaux et le déficit d’infrastructures, l’instabilité politique et sociale, la puissance des réseaux informels. 

Même s’il reconnaît que le secteur informel joue un rôle crucial en Afrique car il  remédie en partie la faillite des Etats dans leur mission de service et permet aux chômeurs d’avoir une activité génératrice de revenus.  Quant aux contraintes extrinsèques, l’agrégé en Economie indexe le fardeau de la dette, le diktat des bailleurs de fonds, la vulnérabilité de l’Afrique aux chocs externes, le protectionnisme déguisé des pays développés, la gouvernance mondiale en défaveur des pays africains, les accords tacites entre les grandes puissances pour diriger les institutions financières mondiales la détérioration des termes de l’échange et la polarisation des échanges  dominée par le triade Etats-Unis-Union Européenne-Japon.  

Elhadji Ibrahima THIAM